Eric D
ngày 27 tháng 7 năm 2024
Quand j'ai réservé pour rayonner dans la région, je savais ce que j’allais trouver à l’hôtel l’Art Dit Vin. Situé en face de la gare de Saint Aigulin (moins de 2000 habitants), je me doutais que j’allais retrouver le charme désuet de ces établissements ruraux que j’avais côtoyés lorsque j’étais étudiant. Dans les années 70, lorsque la SNCF révisa son maillage ferroviaire, nombreuses gares ont fermé tandis que d’autres ont perduré. C’est le cas de la gare de Saint Aigulin qui est toujours desservi par le TER. Mais les hôtels face aux gares ont dû rénover leurs façades. C’est certainement le cas de l’Art Dit Vin qui s’est alors figé dans les années 70. Les voyageurs d’alors n’y séjournaient plus. J’ai vraiment eu le sentiment de voyager dans le temps lorsque nous y avons passé la nuit. Rien ne semblait avoir changé, l’escalier étroit avec sa rampe métallique, les couloirs longs avec peu de chambres (9 chambres dans l’établissement). La plupart de ces hôtels ont fermé. La fin d'un monde. Les propriétaires actuels ont su négocier le virage mortifère de l’exode rural. Cet hôtel résiste à la mondialisation et à ses paradigmes en développant un restaurant remarquable. C’est pourquoi je retiens un établissement aux chambres propres et accueillantes malgré des couloirs aux moquettes défraichies. Mais qu’importe, on vient dans un hôtel du siècle dernier pour y dormir. Mais avant de rejoindre votre chambre profitez du restaurant qui, à mon sens, est une pépite. Dînez à « L’Art Dit Vin » et rejoignez votre chambre. Vous ne vous souviendrez que de la pause gastronomique sous le tilleul centenaire du jardin. En résumé, rayonnez dans la région, réservez une chambre à un tarif d’un rapport qualité prix rare et dinez sur place dont vous conserverez le souvenir d’un instant de grande suavité.
Dịch